Vallée de la Seugne

  • En Charente-Maritime, les cours d’eau du bassin de la Seugne sont tous classés en 2ème catégorie piscicole, à l’exception du sous-bassin de la Maine classé en 1ère catégorie piscicole.  

    La Seugne

    Longue de 88 km, la Seugne est l’un des plus longs affluents du fleuve Charente. Son bassin versant couvre une superficie de 902 km2. Elle arrose 36 communes dont les 2 principales sont, d’amont en aval, Jonzac et Pons. La rivière prend sa source au pied de la colline de Montlieu-la-Garde. Elle est alimentée par de nombreuses sources et 18 affluents dont les 2 plus importants sont le Trèfle et la Maine. Elle compte de nombreux ouvrages, essentiellement des anciens moulins et des empellements. Cette magnifique rivière encore sauvage et sinueuse dessine une coulée verte à travers la campagne. Peu accessibles, ses berges sont couvertes par une végétation abondante et typique du marais mouillé comme les frênes ou les iris jaunes. Dans l’ensemble, son cours est une succession de fosses profondes et de radiers. De sa source jusqu’en amont de Pons, elle présente un cours unique avec des méandres. Ensuite, son cours se divise en plusieurs bras qui s’écoulent tel un tressage dans le marais mouillé jusqu’à la confluence avec le fleuve Charente, dans la région Saintaise. La Seugne se jette dans le fleuve sous la forme d’un delta. En été, les massifs de plantes aquatiques colonisent ses eaux limpides comme les nénuphars jaunes, les rubaniers, les myriophylles ou les potamots. La Seugne est un sanctuaire pour le Brochet et la Perche qui y trouvent un biotope taillé sur mesure. La Fédération a classé la Basse Seugne en gestion patrimoniale depuis 2017, ce qui signifie l’arrêt des déversements de poissons d’élevage sur ce secteur pour les années futures.

    • La Haute Seugne s’étend de Montlieu-la-Garde jusqu’aux portes de Jonzac. La pêche s’y pratique de l’automne jusqu’à la fin du printemps. On y recherchera les petites et moyennes espèces de cyprinidés (vairons, goujons, gardons, etc.), le Brochet, la Perche, le Chevesne et l’Anguille. En été, les possibilités de pêche y sont souvent très difficiles en raison du manque d’eau.
    • La Moyenne Seugne s’étend de Jonzac jusqu’à Pons. Sur ce secteur, la rivière commence à posséder un gabarit assez important. Son cours est ponctué de fosses. Brochets, Perches, Anguilles, Gardons, Chevesnes, Carpes, Tanches et brèmes y sont présents en forte densité. Aux bases de loisirs de Jonzac et de Pons, la rivière est plus accessible. Elle offre ainsi des possibilités de pêche pour la famille, les enfants ou les personnes à mobilité réduite.
    • La Basse Seugne s’étend de l’aval de Pons jusqu’à la confluence du cours d’eau avec le fleuve Charente, dans la région Saintaise. C’est un secteur magnifique pour la pêche. Sauvage, peu accessible et très sinueuse, la rivière s'écoule sur une zone de marais mouillé. Ses eaux sont limpides et riches en herbiers. Son cours est une succession de fosses et de radiers. La végétation rivulaire y est dense. Près de la confluence avec la Charente, en aval du village de Colombiers, la rivière se dédouble. Le bras principal se jette dans le fleuve au lieu-dit Port-Chauveau, sur la commune de Courcoury. Le second bras se subdivise en 4 autres petits bras qui se jettent à leur tour dans le fleuve, 3, 4, 6 et 7 kilomètres plus en aval sur la commune des Gonds. Ce site de confluence, d’une superficie avoisinant les 2000 ha, est dénommé « le delta de la Seugne » ou « les Seugnes » ou encore « le Marais des Seugnes ». C’est une zone humide très fréquemment inondée, classé en zone Natura 2000. Les populations de Brochets et de Perches y sont importantes. Le secteur est également riche en Anguilles, Gardons, Rotengles, Brèmes Bordelières, gros Chevesnes dans les radiers, ainsi qu’en Carpes et Tanches dans les nombreuses fosses dont certaines dépassent les 5 m de profondeur. Ces fosses sont les vestiges d’anciennes pêcheries du XVIème siècle et sont le refuge des plus gros spécimens de Brochets. Ce secteur cible les pêcheurs-baroudeurs, particulièrement attirés par la traque de beaux poissons sauvages en milieu encombré, difficile d’accès, à l’écart des grands axes routiers, du bruit et de la foule. De plus, certaines années, les populations d’Ecrevisses de Louisiane se développent fortement dans le marais, surtout dans les petits bras et fossés connectés à la rivière. Sa pêche est très simple et populaire. En été, elle offre la possibilité de passer d’agréables moments en famille.     

    Les parcours de pêche

    • La Chaussée de Courpignac

    Joli parcours, agréable à pêcher et poissonneux. Radiers et fosses profondes se succèdent sur les multiples bras de la rivière. La végétation aquatique est abondante dès la fin du printemps. Les nombreux fossés et tributaires issus du marais mouillé forment un maillage dense, excellent pour la reproduction du poisson et notamment du Brochet. En hiver, le marais est souvent inondé, limitant les accès. Il faut attendre l’été pour accéder en tout point du parcours.

    • Le village de Courcion

    Ce village est un nœud d’étranglement des différents bras de la rivière qui se séparent de nouveau en aval pour former le delta. Au bout de l’aire naturelle du village se situe la Fosse du Port Bouyer. Aux ruines du Moulin de Courcion, une passerelle permet de franchir le 1er bras et d’entrer dans l’île des Mattes. La rivière coule entre les parcelles d’élevage et les frondaisons du marais. En été, un chemin carrossable permet d’accéder aux fosses situées en amont du parcours, près du Moulin de Rabaine et de la fameuse Fosse des Trats dans le Marais des Breuils. Excellent parcours de pêche.

    • La Chaussée de Colombiers

    Parcours magnifique, poissonneux et très agréable à pêcher dès lors que l’on s’éloigne des différents ponts de la chaussée. On y trouve 4 bras de Seugne. Le 1er bras et le 3ème sont les plus réputés. Le Moulin de Colombiers se trouve sur le 1er bras et le Moulin de Mérignac sur le 4ème. Les fosses y sont extrêmement nombreuses. La Fosse des Trats, située à la confluence de l’Etier de Jarlac et de celui de Courcion, constitue la limite aval du parcours. En aval du Moulin de Mérignac, le courant s’accélère.   

    • La Chaussée de La Lijardière à Saint-Léger

    Encore un très beau parcours de la Basse Seugne. De part et d’autre de la Chaussée, une dizaine de fosses faisant suite à des radiers se succèdent. Plusieurs sources issues d’une faille laissent échapper une eau d’un bleu intense. Un chemin permet d’accéder en amont et en aval de La Chaussée.

    • La Chaussée de Château-Renaud à Bougneau

    Le stationnement y est facile. Aussi ce parcours est souvent fréquenté mais l’importance du réseau hydrographique permet de s’écarter des sentiers battus. Parcours très ombragé en été. La plupart des fosses sont situées en amont de la chaussée et approchent les 5 à 6 m de profondeur. Le parcours est limité en amont par le Moulin de la Vergne, accessible par la D 234. Seuls les 3 premiers bras sont réellement praticables. Le Moulin de Coutant ainsi que l’île avoisinante sont privés.  

    • Pons Centre-ville – Moulin de La Tour.

    Le Moulin de La Tour permet d’accéder à la rivière. Ce parcours est délimité par les minoteries en aval et par le pont dit « de la Wesper » en amont. Des passerelles relient les îles entre elles, de la base de loisirs au Moulin de La Tour. Le bras principal est profond de 3 m en moyenne. Certaines fosses atteignent 5 à 6 m. L’été, l’activité de la base de loisirs s’intensifie et rend la pratique de la pêche plus difficile.

    • Pons - Marjolance

    Accessible en voiture dans sa partie aval, le parcours devient plus sauvage dans sa partie amont. Radiers et fosses profondes se succèdent au fil des méandres et du tressage entre les différents bras de la rivière. Un chemin de terre permet, en passant sous les vestiges d’un pont, de pénétrer dans l’île centrale, jusqu’au déversoir Perrier en aval du Moulin Neuf de Goutrolles.  

    • Fléac-sur-Seugne

    Parcours agréable au profil varié, se séparant parfois en plusieurs bras. Sauvage et très encombré par endroits. Les fosses alternent avec les radiers. Quelques moulins ponctuent le parcours.

    • Mosnac

    Parcours assez sauvage et poissonneux, caractérisé par les confluences de la Seugne avec le Trèfle en rive droite (aval du Moulin de Marcouze) et avec la Maine en rive gauche (amont du Moulin de Marcouze). Accès assez difficile par endroit. Alternance fosses/radiers. Le bras principal est en rive gauche et n’est accessible qu’à partir du chemin de terre de Clion.

    • Clion-sur-Seugne

    Parcours accessible à proximité du pont de Clion, mais qui devient de plus en plus sauvage au fur et à mesure que l’on s’éloigne du pont. Parcours poissonneux et très agréable à pêcher, entre hauts-fonds et fosses profondes. Présence de quelques moulins et empellements.    

    • Saint-Germain-de-Lusignan/Cornet

    La présence de moulins et d’ouvrages engendre un dédoublement de la rivière. Cependant le parcours reste accessible, à l’écart des sentiers battus. Parcours poissonneux aux faciès variés, ponctué de nombreuses fosses et hauts-fonds. Très agréable à pêcher, notamment pour y rechercher le Brochet et la Perche aux leurres au milieu des nénuphars.

    • Jonzac – Heurtebise/Les Antilles

    2 solutions pour accéder au parcours : le parking de la base de loisirs au niveau du plan d’eau d’Heurtebise, ou le parking situé derrière le casino et les Antilles. Bien que localisé en partie en centre-ville, ce parcours reste peu urbanisé sur sa rive droite qu’emprunte le GR 360. Profondeur moyenne 2 m. Quelques fosses. Berges accessibles.  La perche est omniprésente sur les bordures, de même que le Brochet dans les herbiers. Présence de gros chevesnes dépassant les 50 cm.

    • Jonzac – Le Mail de Seugne

    Parcours classé en « No-kill tout Carnassier » depuis le 1er janvier 2017. On peut pratiquer vers l’amont jusqu’au Pont de Pierre du centre-ville (D 699, début du no-kill) ou vers l’aval direction le Pont de la Rocade        (D 28, fin du no-kill). Le parcours, ponctué de quelques fosses et riche en massifs de nénuphars, offre de nombreuses caches aux Brochets et aux Perches.  

    Les affluents de la Seugne

    Le Trèfle

    Long de 47 km et classé en 2éme catégorie piscicole du Domaine Privé, le Trèfle est le plus long affluent rive droite de la Seugne. Il prend sa source à Condéon en Charente et rejoint la Seugne après Saint-Grégoire-d’Ardennes. Il est pêchable l’automne, l’hiver et le printemps. En été, il souffre du manque d’eau et la pêche y est souvent impraticable.  

    • Parcours de Marignac/Saint-Grégoire-d’Ardennes

    Parcours situé sur la partie basse du Trèfle. A Marignac et Saint-Grégoire-d’Ardennes, plus précisément entre les lieux-dits Cordis, Chez Chauvet et Gariat, le Trèfle offre un joli parcours pour les pêcheurs de carnassiers itinérants au lancer. Ici on peut toucher de beaux poissons : Brochets, Perches et Chevesnes. Sur ce secteur, le Trèfle est grossi par le Villier, le Mortier, le ruisseau de la Font-Sablière et celui du Tâtre en amont. D’une largeur de 5 à 6 m en moyenne, il sinue jusqu’à sa confluence avec la Seugne en aval de Marcouze, à la fosse appelée la Grande Gour. La profondeur d’environ 1 m de moyenne sur la partie amont devient plus importante dans les fosses en aval. Quelques sources alimentent le cours d’eau. C’est un parcours intéressant aux faciès varié (fosses, radiers, massifs d’herbiers). En aval de Cordis, on trouve une zone humide qui favorise la reproduction du Brochet l’hiver. Le secteur de Gariat est particulièrement riche en Perches.

    La Maine

    Classée en 1ère catégorie piscicole du Domaine Privé, la Maine, appelée aussi la Rochette, s’écoule sur 29 kilomètres avant de rejoindre la Seugne sur le secteur de Mosnac. Elle est surtout pêchable au printemps car elle souffre du manque d’eau en été.

    • Parcours du Pont de Tende à Saint-Genis-de-Saintonge

     cours aval de la Maine, à partir du Pont de Tende et de l’ancien Moulin d’Isaac, reste le secteur le plus intéressant pour la pêche. Non pas pour y rechercher la Truite sauvage qui a disparu du cours d’eau depuis quelques années, mais pour y traquer de beaux brochets bien présents. Ce parcours, très agréable à pêcher, se caractérise par des alternances de radiers, de petites fosses et d’herbiers. Plus l’on se rapproche de la confluence avec la Seugne, plus la rivière se creuse. Les fonds sableux laissent places à de grandes fosses profondes où il est très courant de prendre des brochets de plus de 80 cm. Techniques de pêche praticables : Pêche aux leurres (lancer léger et ultra-léger) et pêche au vairon-manié.  

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    • Carte de pêche obligatoire

    • 4 lignes autorisées

    • Pêche du carnassier ouverte du 1er mai au dernier dimanche de janvier (sauf la Maine classée en 1ère catégorie)

    • Points réglementaires particuliers

    • Parcours pêche de la carpe de nuit à Pons sur les 2 fosses du terrain Roland Diet 300m rive droite et gauche (voir rubrique parcours carpe de nuit sur la carte interactive).
    • Parcours pêche de la carpe de nuit à Jonzac lieu-dit "Beauregard" 500 m du lieu-dit "Beauregard" jusqu'à l'extrémité aval du pont de la D28, rive gauche uniquement.(voir rubrique parcours carpe de nuit sur la carte interactive).
    • Parcours No-Kill tous carnassiers avec remise à l'eau de tout carnassier capturé obligatoire à Jonzac. 1500 m entre le pont de la rocade (D28 ensemble des 2 bras) et le Pont de Pierre (D699) Parcours balisé sur le terrain par des pannonceaux.
    • Pêche au filets sur la Seugne interdite du Moulin de Philippeau (amont de Jonzac) jusqu'au Moulin de Cornet (aval de Saint-Germain-de-Lusignan)

     


  • Les accès véhicule sont déterminés par les ponts et chaussées qui traversent la Seugne d'Ouest en Est depuis la D 137 (Bordeaux-Saintes).

    D'amont en aval, les ponts de Jonzac, Clion/Seugne, Mosnac/Seugne, Fléac/Seugne, Pons, Château-Renaud, Lijardière, Colombiers, Courcoury sont autant d'accès simples à trouver, en suivant la signalétique routière.
    Vous pouvez vous enfoncer plus loin dans le marais des Seugnes via les chemins empierrés de calcaire blanc en veillant à respecter la circulation des engins agricoles des propriétaires fonciers et vous stationner de façon à ne pas la gêner.

    La pêche au coup est très pratiquée sur le poisson blanc (ablettes, gardons, chevesnes, rotengles, tanches, carpes).
    La pêche a rôder aux leurres de surface ou à la mouche permet de capturer les gros chevesnes qui maraudent en surface.
    La pêche aux leurres durs, leurres souples, spinner et autres permet de capturer brochets et perches.
    Les carpes atteignent parfois + de 10 kgs et il faut les sortir d'autorité sous peine de les voir disparaitre dans les obstacles et casser la ligne.

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