Vallée de la Boutonne

  • La Boutonne, longue de 99 km, est le plus long affluent rive droite du fleuve Charente. Son bassin versant s'étend sur 1 327 km2. La Boutonne arrose 41 communes et deux départements : les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime. Elle prend sa source dans le sud-est du département des Deux-Sèvres, à Chef-Boutonne. On peut subdiviser la Boutonne en 3 parties qui correspondent aux différents secteurs de sa vallée : la Haute Boutonne, la Moyenne Boutonne et la Basse Boutonne. Le Bassin de la Haute Boutonne, classé en 1ère catégorie piscicole du Domaine Privé, coule en Deux-Sèvres. Sa vocation salmonicole y est affirmée.

    La Moyenne Boutonne

    Le bassin de la Moyenne Boutonne, classé en 1ère catégorie piscicole du Domaine Privé, commence peu après l’entrée du cours d’eau en Charente-Maritime, dans les environs de la commune du Vert, près de Dampierre/Boutonne. Il s’étend jusqu’à Saint-Jean d’Angély. La rivière y reçoit de nombreux petits émissaires, composés principalement de ruisseaux, surtout sur sa rive gauche. Sur cette partie, la Boutonne est une rivière de gabarit moyen et assez sauvage, formée d’un enchevêtrement de bras en tresse qui déroulent leurs méandres dans le marais. Elle est peu accessible, la végétation rivulaire y est souvent dense. Ses eaux sont claires et riches en herbiers. Son cours est une succession de fosses profondes et de radiers qui offre un peuplement piscicole mixte et abondant : Brochets et Perches, ainsi que Gardons, Ablettes, Rotengles, Tanches, Carpes et Anguilles dans les fosses – Chevesnes, ainsi que quelques Barbeaux Fluviatiles voire Vandoises dans les radiers.

    Actuellement, la pêche de la Truite sur la Boutonne est réduite à des lâchers massifs de salmonidés d’élevage (2 tonnes/an de Truites Fario, Truites Arc-en-ciel et Saumons de Fontaine sont lâchés entre mars et mai) à destination des pêcheurs de la vallée.

    Toutefois, la Moyenne Boutonne conserve des potentialités halieutiques non négligeables et pas toujours soupçonnées aujourd’hui. En effet, la pêche sportive du Brochet et de la Perche aux leurres artificiels, et à un degré moindre, celle du Chevesne à la mouche ou aux micro-leurres y sont très prometteuses.

    L’abondance actuelle de ces trois espèces s’est accrue au fil des années suite à la dégradation de l’habitat salmonicole, et constitue une opportunité en termes de revalorisation et de réhabilitation halieutique du cours d’eau à destination de la nouvelle génération de pêcheurs. Actuellement, la pression de pêche sur le Brochet et la Perche est faible sur ce secteur, malgré une forte ressource disponible. En effet, seuls quelques pêcheurs locaux les recherchent épisodiquement avec des techniques traditionnelles (pêche au vif dans les fosses ou à la cuiller au printemps). Peu de jeunes pêcheurs sportifs fréquentent la Moyenne Boutonne pour la recherche du carnassier, le plus souvent par ignorance de l’existence de ce potentiel. Quant au Chevesne, il est très peu ciblé par les pêcheurs de la vallée. Pourtant ce poisson serait notamment attractif pour les pêcheurs à la mouche, tant les gros sujets y sont nombreux. Pour terminer le panorama des potentialités halieutiques de la Moyenne Boutonne, nous pouvons ajouter qu’elle est également fréquentée par les pêcheurs locaux qui y pratiquent, avec succès, les pêches traditionnelles de l’Anguille et des poissons blancs au coup dans les fosses, notamment au printemps. 

    Les affluents de la Moyenne Boutonne.

    La Moyenne Boutonne compte 12 affluents tous classés en 1ère catégorie piscicole : le Vau, le Batailler, la Grande Planche, le Ruisseau du Roi, le Pontioux, le Padome, la Saudrenne, le Pouzat, la Nie, la Brédoire, le Ruisseau de Fragne, le Loubat.

    Actuellement, ils n’ont malheureusement que très peu d’intérêt pour la pratique de la pêche, à l’exception toutefois de la Brédoire et de la Nie. Plus grand tributaire de la Moyenne Boutonne, la Nie est empoissonnée en Truites d’élevage au printemps afin de satisfaire les pêcheurs. Compte tenu du petit gabarit du cours d’eau (3 à 4 m de large), les « retours-paniers » y sont satisfaisants. Les autres affluents ne sont plus valorisés aujourd’hui car leur potentiel halieutique, autrefois fort autour de la pêche de la Truite sauvage, a été réduit à néant par les assèchements récurrents.

    La Boutonne à Saint-Jean d’Angély.

    Ici, la Boutonne commence à présenter un tout autre caractère. Cette ville marque une double transition pour le cours d’eau : elle matérialise à la fois le début de la 2ème catégorie piscicole d’une part, et le début du Domaine Public Fluvial d’autre part. Les potentialités halieutiques de la rivière y sont plus élevées qu’en amont.

    Globalement, on peut y pratiquer confortablement la pêche toute l’année, même si les  conditions sont parfois difficiles certains étés. La Boutonne est plus large et ses rives son bien plus accessibles, notamment au niveau de la base de loisirs de Bernouet composée successivement du Quai Saint-Jacques, d’un « plan d’eau » aménagé et du Quai de Bernouet. Cet espace vert est très prisé par la population Angérienne et par les pêcheurs locaux. Riche en Brochets, Perches, Carpes et poissons blancs, la Boutonne est ici très fréquentée par les pêcheurs au coup traditionnels ou sportifs (de nombreuses compétitions y sont organisées chaque année) et par les pêcheurs de carnassiers. Le « plan d’eau », qui n’est en fait qu’une excroissance de la rivière, accueille également quelques Carpistes. La pratique de la pêche de la Carpe de nuit y est autorisée. Ce site est également adapté aux pêcheurs débutants, occasionnels, aux vacanciers-pêcheurs en été et aux personnes à mobilité réduite.     

    La Basse Boutonne

    La Vallée de la Basse Boutonne commence en aval de Saint-Jean-d'Angély. Elle s’étend jusqu'à la confluence de la rivière avec le fleuve Charente au lieu-dit « Carillon », sur la commune de Cabariot, à quelques kilomètres en amont de Tonnay-Charente et à proximité de Rochefort/Mer. Le cours inférieur de la Boutonne affiche des airs de « Petite Charente ». Bien que moins célèbre que le fleuve qu’elle alimente, les potentialités halieutiques y sont élevées. 

    C'est dans cette partie de la vallée que la Boutonne était autrefois navigable sur 31 km. En effet, il existe 4 écluses sur ce secteur : Bernouet, Fontdouce, l’Houmée et Bel-Ebat. Il s’agit d’un cours d’eau de grand gabarit très prisé par les pêcheurs locaux. Aujourd’hui, les chemins carrossables qui longent le cours d’eau sur des linéaires importants, et qui sont le plus souvent les anciennes voies de halage, permettent à la Basse Boutonne de bénéficier d’une bonne accessibilité. Sa capacité d’accueil « pêcheurs » est donc forte. De plus, en période estivale, elle sert souvent de « refuge » aux pêcheurs de la Moyenne Vallée car elle ne souffre jamais d’assèchements ou de ruptures d’écoulements. La basse vallée de la Boutonne est surtout caractérisée par des zones inondables traversant un vaste marais d'origine fluvial.

    La Basse Boutonne possède des atouts halieutiques à peu près similaires à ceux du fleuve Charente. Très poissonneuse, ses populations piscicoles sont variées : Brochets, Perches, Sandres et Black-Bass de belles tailles, grosses Carpes (existence de 2 parcours autorisés à la pêche de nuit d’un linéaire total d’environ 14 km), forte population de cyprinidés (Ablettes, Gardons, Rotengles, Brèmes, Carassins, Tanches), Anguilles et Mulets. La rivière offre donc de multiples possibilités de pêche, que ce soit pour les pêcheurs traditionnels, sportifs ou occasionnels ; et quelle que soit le poisson ciblé ou la technique utilisée. Les hauts lieux de la pêche sur la Basse Boutonne sont, d’amont en aval, Torxé et Voissay, Tonnay-Boutonne et le lieu-dit « Bel Ebat » sur la commune de Champdolent. 2 cales de mises à l’eau sont disponibles à Tonnay-Boutonne et à Torxé.

    En résumé, la Basse Boutonne est une grande rivière de 2ème catégorie piscicole attractive et authentique. Les larges possibilités de pêche permettent de satisfaire tout type de pêcheurs. 

     

    Les affluents de la Basse Boutonne

    Le principal affluent de la Basse Boutonne est la Trézence. Les autres affluents, très courts et peu nombreux, sont quasiment dénués d’intérêt halieutique.

    La Trézence, classée en 2ème catégorie piscicole du Domaine Privé et longue de 28 km, conflue avec la Boutonne en rive droite, à un kilomètre en amont de Tonnay-Boutonne. Dans sa partie terminale, elle traverse une petite zone de marais de 3 ha, dénommée le Marais de Landes. Ici, la Trézence est connue sous le nom de Canal de Sainte-Julienne. Son bassin versant subit de plein fouet les conséquences de l’agriculture intensive depuis de nombreuses années. Aussi les potentialités de pêche y sont très limitées aujourd’hui.

    Sur le cours supérieur et moyen de la rivière, ainsi que sur le ruisseau de la Soie (affluent de la Trézence classé en 2ème catégorie piscicole), la valorisation halieutique se réduit à des lâchers massifs de salmonidés d’élevage au printemps, à destination des pêcheurs « terroir » locaux. Bien que la période de pêche de ces poissons introduits soit très courte (1,5 à 2 mois), les retours-paniers y sont bons compte tenu du petit gabarit du cours d’eau.

    Il n’y a que dans sa partie basse, celle du Canal Sainte-Julienne et du Marais de Landes, où les possibilités de pêche y sont plus intéressantes pour les pêcheurs locaux. Le Canal  locaux aux techniques traditionnelles. Il faut souligner que le Canal et le Marais de Landes héberge aussi une population de Black-Bass. Ignorant cette potentialité, les jeunes pêcheurs sportifs sont rares à la rechercher ici. Il s’agit d’un « spot » confidentiel. Enfin, le Marais de Landes est également peuplé d’Ecrevisses de Louisiane dont la pêche « cueillette » attire les pêcheurs et occasionnels du pays.

  • - Cours d'eau de 1ère catégorie de son entrée dans le département jusqu'au pont du Faubourg Taillebourg à St jean d'Angély

           - Pêche autorisée du 2ème samedi de mars au 3 ème dimanche de septembre à une ligne seulement

           - Quota de 6 truites/jour et par pêcheur -taille minimale 25 cm

           - Période de fermeture du brochet et du quota carnassiers s'appliquent également (voir ci-dessous 2ème catégorie)

           - Dérogation de pêche à l'asticot sur le cours principal de la Boutonne seulement

     

    - Cours d'eau de 2ème catégorie du pont du faubourg Taillebourg à sa confluence aval avec la Charente

           - période d'ouverture du brochet et de la pêche aux leurres du 1er janvier au dernier dimanche de janvier et du 3ème samedi d'avril au 31 décembre

           - Quota carnassiers : 3 carnassiers/jour/pêcheur dont 2 brochet maximum

           - Parcours carpe de nuit dérogatoires (Bernouêt/l'Houmée ; Bellevue ; Saint jean d'Angély camping).